Cette semaine dans les cours de yoga, nous avons exploré le 3ème aphorisme des Yoga Sutras de Patanjali.
Je propose cette étude par la lecture de Yoga-Sutra, Miroir de Soi de Bernard Bouanchaud.
Tada drastuh svarupe ‘vasthanam
Alors, « le principe de conscience » s’établit en sa vraie nature.
« Le yoga affirme que l’on peut percevoir un objet sans projection mentale. »
Soit, l’on peut percevoir un objet dans une totale objectivité.
« Le plan profond de l’individu est en relation directe avec le monde extérieur, sans que l’esprit ne déforme les perceptions.
Cet état de conscience supérieur est la vraie nature de l’être humain, libéré alors de ses anciens conditionnements, comme un papillon sorti de sa chrysalide »
Cet aphorisme décrit ce qui se passe dans l’état de yoga. S’installe une perception de la réalité pure et objective, telle qu’elle est, et non telle que nous la percevons par le biais de nos prisme.
C’est comme si depuis tout petit nous portions des lunettes rouges. Notre réalité est que tout est rouge et nuances de rouge. Le yoga nous amène à prendre conscience que nous portons ces lunettes et que notre réalité se crée à travers ce prisme, puis à prendre conscience que nous pouvons retirer ces lunettes et accéder à une expérience plus objective de la réalité.
Par la pratique, nous prenons conscience des prismes issus de notre culture, de notre éducation, du milieu social dans lequel nous évoluons, … Qui nous font expérimenter le monde de manière très subjective. A mesure que nous prenons conscience de ces prismes, nous apprenons aussi à voir au delà, d’une manière nouvelle et objective.